" Moi, canard " est une réécriture du conte d’Andersen bien connu de tous, " Le Vilain Petit Canard ". Ici, la parole est donnée au protagoniste principal : c’est lui qui raconte l’histoire.
"Et je me dis que bon sang non ! La vie ça ne pouvait pas être que pondre des œufs et les manger. Je passai la porte sans me retourner". Ramona Bădescu
Enora Boëlle, seule en scène, s’empare du récit de canard et de son parcours semé d’embuches, de découragement, mais surtout d’émancipation. On entend la parole d’un canard en quête de liberté, qui veut tracer sa propre route et construire son rapport au monde. Un monde où la poésie du bleu du ciel a la plus grande importance. Le plateau nu, page blanche pour faire toute la place aux mots, ouvre à l’imaginaire et invite chacun d’entre nous à se projeter canard. Le jeu physiquement très engagé de la comédienne, marqué par des mots et gestes chorégraphiés, disent de façon très juste et évocatrice ce chemin vers soi, libérateur. Une histoire qui raconte ce que grandir veut dire.