La scène est en Sicile – soit, dans l’esprit du temps, une contrée
exotique et ensoleillée, propice à toute fantaisie ; le creuset plus
ou moins fantasmé où se croisent et se mêlent toutes les nations
du pourtour méditerranéen ; une terre, enfin, où les passions sont
réputées violentes et la jalousie des natifs proverbiale. Le jeune
Adraste, digne représentant de l’excellence française et de sa
galanterie bien connue (Cocorico !), s’est follement épris de la
belle Isidore, la captivante esclave grecque du sévère Sicilien Don
Pèdre – lequel, bien entendu, la destine à sa couche. Comment
Adraste, que la garde obsessionnelle du jaloux empêche de
communiquer avec sa belle, pourra-t-il savoir si ses sentiments
sont partagés par la belle Isidore ? Avec l’aide de son esclave
turc Hali (le fourbe de service, mais pas bien dégourdi pour
autant), le jeune homme va entreprendre une série de ruses...
galantes.
